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Mentalisme

Si vous n’êtes pas prétentieux, dépêchez-vous de le devenir !

Aujourd’hui, j’enfonce le clou ! J’en avais déjà parlé dans l’article « 6 erreurs que commettent les mauvais manipulateurs…. et que vous commettez peut-être ! » mais je pense qu’il est temps d’insister.

Rappelez-vous de l’erreur n°5 : « être vous-même lorsque vous manipulez quelqu’un » Les gens qui veulent influencer leur entourage ne sont pas eux même.

Faisons une analogie simple. Un vendeur d’ordinateurs à la Fnac n’est pas lui même : il vend des produits qu’il n’a sûrement jamais utilisé et qu’il n’aime peut-être même pas. Mais s’il restait lui même, il ne vendrait rien. A chaque fois qu’il va au travail, il se vêt d’un costume : celui du vendeur qui croit en lui et en ce qu’il vend.

C’est la confiance qui fait presque tout : un vendeur qui n’a confiance ni en lui ni en ses produits est un très mauvais vendeur. Pour être efficace, il faut parfois accepter de ne pas être soi-même.

Quel rapport avec la manipulation… ?

Si vous ne voyez pas où je veux en venir, ne vous inquiétez pas, c’est très simple. Le vendeur est dopé par la confiance qu’il accorde à ses produits. S’il adore les produits qu’il vend, il sera efficace (principe des Apple Stores et des employés dévoués à la Pomme). Sinon, il devra se convaincre que ses produits sont effectivement excellents. On trouve souvent des vendeurs qui en font trop, qui utilisent un jargon commercial cliché. Ces vendeurs là n’ont pas confiance en leurs produits, jouent un rôle… et le jouent mal.

Un manipulateur doit se convaincre de sa supériorité face à son interlocuteur. Si vous souhaitez manipuler quelqu’un mais que vos genoux tremblent quand vous êtes face à lui… ce n’est même pas la peine d’y penser ! Tout est un problème de confiance.

Comment booster sa confiance ?

C’est un problème auquel tout le monde est confronté un jour ou l’autre. Bien sûr, vous connaissez sûrement des gens qui ont des excès de confiance absolument énervant. En général, on les appelle « prétentieux » Quand cet excès de confiance est mélangé à un zeste d’agressivité, on appelle ça de l’arrogance.

Manipuler quelqu’un, c’est exercer une force d’influence. On est influent lorsqu’on a le dessus sur l’autre personne; Par exemple dans une relation « chef -> employé » basée sur la hiérarchie, dans une relation « parent -> enfant » basée sur l’âge et l’expérience ou dans une relation « influenceur -> influencé » basée sur un écart de confiance; qui transforme généralement l’influenceur en quelqu’un de charismatique. Les gens confiants sont souvent charismatiques, et vis-et-versa.

La confiance est la conséquence d’un fait. Exemples :

« Aujourd’hui, je suis super bien habillé, j’aime mes nouveaux vêtements, je me trouve beau DONC j’ai confiance en moi. »

« Je suis sûr de ce que je vais dire, cette personne en face de moi a l’air calée mais elle n’a pas forcément raison DONC j’ai confiance en moi. »

« On m’a choisi pour animer cette réunion, ça veut dire que des gens croient en moi et pensent que je fais du bon boulot. Ils s’attendent à un exposé de qualité DONC j’ai confiance en moi.

Pour avoir confiance en soi, il suffit de trouver un fait implicateur de confiance et se focaliser dessus. L’erreur est de se dire :

« Je me trouve plus intelligent que tout le monde, ce mec a l’air débile DONC j’ai confiance en moi. »

Dans cette optique, vous perdez une notion clé : la notion de respect. Un excès de confiance ne veut pas dire un manque de respect ! C’est bien ce qui vous différenciera des prétentieux arrogants.

Dans mon livre, j’explique sur deux ou trois chapitres comment prendre le contrôle et comment oser discuter avec des inconnus. Le fait impliquant la confiance est simple :

« Je suis un manipulateur, je sais beaucoup de choses sur les relations humaines, mon interlocuteur en sait sûrement moins que moi. Je vais aller lui parler parce que je veux m’entraîner et progresser mais pas pour draguer ou pour l’importuner DONC j’ai confiance en moi. »

Avant de manipuler quelqu’un, avant de prendre la parole en public, avant d’accoster un inconnu, avant d’aller parler à votre patron, avant d’avouer quelque chose à votre femme ou à votre mari : JUSTIFIEZ VOTRE CONFIANCE.

Vous ne serez pas forcément vous même, vous invoquerez peut-être des raisons qui vous paraitront un peu prétentieuses, peut-être illégitimes… mais tant pis. Forgez-vous ce personnage sûr de lui et utilisez-le à bon escient.

A côté de cette force de conviction personnelle, il existe des signes extérieurs de confiance : le sourire, la vivacité de mouvement, la forme de votre dos (bien droite !). Avant de travailler l’aspect physique, construisez déjà des fondations morales solides.

14 Commentaires

  • Wadafok
    16 octobre 2011 à 6 h 36 min

    En reprenant ton exemple et analogie du vendeur de la FNAC, si ce même vendeur en restant lui même déconseille un produit pour valorisé un autre (car il pense sincèrement et avec conviction qu’il est meilleur) ne sera t-il pas plus efficace sur la durée ? 🙂

    • Félix Boussa
      28 octobre 2011 à 22 h 08 min

      Dans ce cas, il aura quand même confiance en un produit (même s’il en dévalorise un), peu importe le chemin. C’est la finalité qui importe !

  • Romain (Décodeur)
    24 octobre 2011 à 12 h 20 min

    Salut Félix,

    Je me reconnais tellement lorsque tu donnes l’exemple des nouveaux vêtements. Après une fraîche emplette, on a généralement l’impression d’être le centre d’attention. On remarque que les gens nous regarde quand on marche dans la rue, on est sensible aux compliments que l’on nous fait.
    La question devient alors : est-ce à cause des nouveaux vêtements ? ou bien est-ce dû à la confiance que l’on développe dans cette nouvelle situation ?
    Je penche sans hésiter sur la deuxième option. 😉

    • Félix Boussa
      28 octobre 2011 à 22 h 28 min

      Je suis d’accord avec toi ! Les vêtements ne sont qu’un prétexte pour booster notre égo. C’est la même chose quand on sort de chez le coiffeur ou quand on croise quelqu’un qui nous complimente de manière franche. C’est cette recherche du prétexte qui aide à prendre confiance en soi !

  • Gwen
    24 octobre 2011 à 14 h 30 min

    Coucou Félix,

    Merci pour nous avoir expliquer ce principe utile.
    Autant je l’utilise fréquemment, autant je n’arrive pas à générer de la confiance en moi en m’exposant des prétentions qui ne me paraissent pas légitime. pas toi ?

    J’ai l’habitude d’utiliser pratiquement la même manière de faire si je veux insuffler cette confiance en soit à mes proches. J’ai l’impression parfois de les déculpabiliser en justifiant leur actes futurs.

    As-tu déjà vécu quelque chose du genre ?

    Merci pour ton blog.
    Gwen

    • Félix Boussa
      28 octobre 2011 à 22 h 32 min

      Hello Gwen,

      Je vois bien ce que tu veux dire, on n’arrive pas toujours à justifier notre prétexte tellement il nous parait peu légitime. C’est alors qu’il faut trouver autre chose. S’il ne vient pas du fond du coeur, si on n’y croit pas nous-même, alors ça ne sert à rien, les autres n’y croiront pas. Il est plus facile de rendre légitime quelque chose aux yeux des autres que de s’auto-persuader de la légitimé d’un fait qui nous concerne (et ça pour mille et une raisons, c’est le principe de l’influence sociale).

      J’y reviendrai une prochaine fois ! Merci pour ton commentaire et pour ton investissement Gwen.
      Félix

  • Anais
    10 novembre 2011 à 8 h 20 min

    Ton article est très intéressant.
    Je pense que plus le temps passe, et moins les exercices de « justification de confiance » sont nécessaires. En effet plus on réussit a convaincre, plus on prend confiance en soi et cela finit par devenir naturel…c’est un cercle vertueux.
    Cela fonctionne d’ailleurs pour beaucoup de qualités humaines.

  • Meetserious
    17 mai 2012 à 21 h 46 min

    Bon, là dessus je ne devrais pas avoir trop de problèmes, il paraît que je suis prétentieux de base… Enfin, c’est ce qu’on croit. C’est ce que croît ceux qui m’entoure. Et bizarrement, c’est un atout en société. Je suis prétentieux donc parfois on n’ose pas me contredire, on finit par accepter et se soumettre. C’est quand même bien pratique au sein d’une entreprise où les décisions doivent être prendre rapidement, et trop de discussions peuvent être néfastes. Ce n’est qu’une façade, au fond de moi je doute, mais il ne faut pas que mon équipe le perçoive si je veux que ça avance…

  • Saku
    25 août 2012 à 21 h 33 min

    Bonjour Felix,

    Félicitation pour cet article qui est très bon.

    Bonne continuation.

  • Mélanie
    5 juin 2014 à 0 h 54 min

    Bonjour Félix !

    Bon article ! Je démarre à peine le programme de 30 jours, mais pour reprendre l’exemple du vendeur de la FNAC, est-ce que ce n’est pas le principe du syndrome de Milgram qui s’applique ici ?

    Je m’explique : sous prétexte qu’il travaille ici, on en déduit peut-être à tort que le vendeur, qui porte la veste du magasin, fait forcément autorité en la matière, et donc qu’on va se fier à ce qu’il nous dit ?

    Evidemment, inconsciemment, cela peut booster la confiance qu’il aura en lui-même. Et il se peut qu’il soit tout nouveau dans le job, et qu’il n’y connaisse pas grand chose, mais avec le minimum de charisme qu’il peut dégager de cette situation, il aura confiance en lui et le client l’écoutera.

  • Foep
    16 juin 2014 à 22 h 06 min

    Hello Félix,

    Excellent article ! Très juste ton analyse, nuancée par les propos de Gwen qui mérite comme tu l’annonces de revenir sur le principe de l’influence sociale 🙂
    @+

  • Foep
    29 juin 2014 à 10 h 13 min

    Très juste ton article Félix ! Comme tu l’as bien précisé c’est le principe de l’influence sociale qui mérite un article à lui seul 🙂 http://fr.wikipedia.org/wiki/Influence_sociale

  • Arekusandora
    5 novembre 2014 à 23 h 17 min

    Bonjour !

    Excellent article, comme toujours… Cependant, j’aimerai rajouter une chose, que vous abordez dans l’expression de « se convaincre soi-même », mais qui mérite d’après moi une petite parenthèse, car peut être un piège redoutable :

    – Ne pas toujours être soi-même, c’est parfois essentiel, mais il faut rester vigilent pour ne pas se contredire par la suite ! Et pour cela, comme vous le disiez, il faut réussir à se trouver de bonnes raisons pour être soi-même convaincu de nos propres dires.
    Malgré les arguments dont tout bon manipulateur sait se servir pour se sortir d’une situation délicate, ce serait bien dommage, l’image sera dans quasi chaque situation salie, pour un certain temps…

    Sinon, en reprenant l’exemple du vendeur à la Fnac, quelques arguments contradictoires sur la vente de ses propres produits lui donneront une image plus sincère et ne feront que renforcer la confiance des clients !

    @++

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