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Hacking

5 astuces ultimes pour démasquer un faux compte Facebook

Il n’y a pas de techniques miracles ou de logiciel spécifique pour démasquer un faux compte Facebook. Par contre, il existe des critères intéressants à étudier pour savoir si la personne en face de vous est réelle ou s’il s’agit d’un profil fabriqué de toutes pièces.

Voici mes astuces ! Elle ne vous permettront pas toujours de savoir qui, exactement, se cache derrière un compte Facebook. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elles vous aideront à savoir si la personne à qui vous parlez est bien celle qu’elle prétend être.

Cet article vous plaira si vous êtes face à un brouteur (arnaque à l’amour sur Internet), ou simplement si une personne louche vous a demandé en ami sur Facebook sans vous connaître.  Ou sur Tinder par exemple.

Si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à les signaler en commentaire pour que je les intègre à l’article.

1. Trois choses à vérifier sur les photos

C’est la chose la plus difficile à collecter pour quelqu’un qui veut créer un faux compte Facebook. Votre escroc – c’est à dire celui qui cherchera à vous piéger avec un faux compte – n’a pas 5000 solutions : il doit piquer des photos de quelqu’un de réel. Soit il piquera les photos d’une personne inconnue sur Facebook et se fera passer pour elle, soit il est bête et prendra les photos d’une personne connue, ou un peu connue.

Il faut vraiment être le plus débile des escrocs pour utiliser une star, mais je suis sûr que c'est déjà arrivé.

Il faut vraiment être le plus débile des escrocs pour utiliser une star, mais je suis sûr que c’est déjà arrivé…. ah, on me souffle que oui, souvent.

Les brouteurs, ces abrutis souvent de Côté d’Ivoire à l’origine des « arnaques du coeur » sur Internet, ont la fâcheuse tendance de toujours piquer les photos des mêmes personnes pour leurs faux profils. Souvent une belle cinquantenaire sexy pour piéger les hommes, ou un bel homme grisonnant et sportif pour piéger les femmes.

Je trouve l’initiative un peu vaine je l’avoue, mais elle a le mérite d’avoir été tentée. L’AVEU du net, association qui lutte aux côtés des victimes d’escrocs, essaient de recenser toutes les photos de personnes usurpées sur deux sites. Bon courage à eux, voici leurs sites :

Ces gens, à qui on vole l’identité, se retrouve souvent dans des reportages télés où ils expliquent que des milliers et des milliers de faux comptes fleurissent chaque jour sur Internet avec leurs photos.

Première chose : commencez par analyser les photos du potentiel faux compte facebook. S’il s’agit par exemple du compte d’un(e) adolescent(e) et qu’il n’y a que 2 ou 3 photos, ça peut être louche. Avec Snapchat, Instagram, Twitter, Facebook…. les jeunes passent leur temps à prendre des photos d’eux et à les publier. Pourquoi n’y aurait-il que 2 photos ?

Deuxième chose : utilisez la fonction « recherche d’images inversées » de Google pour savoir si la photo se trouve ailleurs sur Internet. Si l’escroc utilise une photo connue de Google, vous aurez tout de suite la réponse.

faux compte facebook

Cliquez sur le petit appareil photo à droite du champ de recherche de Google Image pour faire une recherche sur une photo.

 

Troisième chose : étudiez les photos et comparez-les avec le discours de la personne à qui vous parlez. Si elle ou il vous dit qu’il a un enfant mais que vous ne voyez jamais d’enfant sur les photos, cela peut vous mettre la puce à l’oreille.

2. Obtenir l’adresse IP de votre interlocuteur

Si vous avez acheté mon livre (cliquez ici pour le voir en détails), vous avez accès au « Tracking Link Creator » qui permet de piéger quelqu’un pour connaître son adresse IP, sa localisation et bien d’autres paramètres.

En localisant votre escroc, vous saurez par exemple s’il est en France ou dans un pays exotique. Beaucoup d’escroquerie se base là dessus car la personne vous ment sur sa localisation. Avec le TLC, vous mettrez environ 10 secondes à connaître sa position exacte, et deviner s’il s’agit d’un faux compte facebook ou pas.

3.  Trois choses à vérifier avec ses amis

Beaucoup d’escrocs ne prennent pas la peine de se créer un véritable cercle social réaliste pour mener leurs arnaques. Autrement dit, ils créent un compte Facebook avec 4 amis pris au pif et pensent que ça suffira (et soyons honnêtes, ça marche dans 90% de cas……..).

Premièrement : regardez le nombre d’amis de cette personne. Si le nombre est très très faible pour quelqu’un qui paraît avoir une vie sociale normale, un travail normal, etc… alors c’est louche.

Deuxièmement : si la liste des amis est cachée, ce qui peut arriver, vous pouvez tout de même observer l’activité du mur de la personne. C’est un indice intéressant qui permet d’extrapoler un peu sur le nombre d’amis. Si les activités sont très éloignées les unes des autres, c’est louche.

Les escrocs ont tendance à utiliser les mêmes comptes Facebook d’une arnaque à l’autre : si 5 mois se sont étalés entre deux arnaques, vous remarquerez que les activités du compte Facebook en question sont aussi séparées par 5 mois.

Troisièmement : certains escrocs créent eux-même des faux profils d’amis et s’inventent une vie sociale, des messages sur leur mur, etc…. Oui, mais ces escrocs sont souvent bien débiles et écrivent exactement de la même manière sur tous leurs faux comptes Facebook.

Autrement dit, si vous remarquez que 3 ou 4 personnes semblent interagir souvent avec votre profil cible, mais que tous écrivent de la même manière (mêmes fautes, mêmes expressions, mêmes smileys…) alors c’est louche. J’explique aussi comment fonctionne la stylométrie (étude de l’écriture) dans mon livre.

4. Les fautes d’ortografe

J’en reviens aux fautes d’orthographe : si la personne se dit être francophone mais qu’elle écrit avec plein de fautes, ça peut être louche. Bien sûr, la majorité des gens écrivent comme des pieds sur le net, mais il y a des fautes qui trahissent un non-francophone.

Par exemple, les fautes comme « le ordinateur », « le maison », « le amour »… et j’en passe. Ce ne sont pas des fautes d’orthographe ou du SMS kikoolol, il s’agit vraiment de fautes de syntaxes lourdes que peu de Français feraient…. même s’ils sont mauvais en orthographe.

5. Vous pouvez piéger la personne en posant des questions surprenantes

Si vous arrivez à avoir un entretien vocale avec la personne, vous pouvez lui poser des questions pièges. La plus simple qui me vient à l’esprit est à propos de géographie : son département, sa ville de naissance et son département de naissance par exemple…. si l’escroc n’a pas trop bûché son truc, il va sûrement trébuché !

Ces questions marchent évidemment moins bien à l’écrit, car la personne peut Googler rapidement un truc. Si vous êtes dans un dialogue virtuel très rapide, très intense (chacun répond du tac-o-tac), ça peut quand même marcher ! Si vous remarquez qu’après la question, étrangement, votre interlocuteur met plus de temps à répondre, c’est louche.

Signaler le faux compte à Facebook

Pour signaler le faux compte Facebook, vous pouvez suivre cette procédure expliqué par Facebook : https://www.facebook.com/help/167722253287296#Comment-signaler-un-faux-compte. C’est simple est rapide. Est-ce que c’est suivi d’effet ? Pas toujours. Pas souvent.

Je pense que Facebook utilise des signaux très particuliers pour juger qu’un compte est faux ou non : adresse IP, localisation, volume des relations sociales et probablement d’autres paramètres qui nous dépassent. Si le faux compte correspond à ces critères alors oui, Facebook fera le nécessaire.  Ce ne sont pas des gens « très impliqués » qui modèrent Facebook, comme l’explique ce passionnant article en anglais.

Des questions ou d’autres idées pour exterminer un faux compte Facebook ?

Si vous avez des questions à propos de cet article (manque d’explications par exemple) ou des idées pour l’améliorer, de nouvelles techniques, etc… n’hésitez surtout pas à laisser un petit commentaire.

Bonne traque  !