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Philosophie

Nietzsche et la Volonté de puissance (expliqués facilement)

Si vous lisez cet article, c’est probablement parce que Nietzsche vous intrigue et que vous souhaitez en savoir plus sur sa philosophie passionnante.

Seulement – on ne va pas se mentir – Nietzsche est loin d’être un philosophe facile d’accès… Et son concept de la Volonté de puissance n’est pas des plus aisés à comprendre. Mais pas de panique, je vous explique tout ici !

Avant de tout comprendre sur la Volonté de puissance, une petite chose…

Je ne peux rentrer dans le vif du sujet sans vous rappeler que le concept de la Volonté de puissance est intimement lié au Surhomme, autre concept de Nietzsche extrêmement important.

Si le concept de Surhomme coule de source pour vous, vous pouvez poursuivre la lecture sans problème. En revanche, si cette notion est encore parsemée de zones d’ombres, je vous conseille vivement de prendre quelques minutes pour lire l’article que j’ai écrit sur le sujet : Comprendre facilement le Surhomme de Nietzsche.

Maintenant poursuivons.

La Volonté de puissance, d’où ça vient ?

Nietzsche était un fin observateur des hommes. Pour comprendre le monde qui nous entoure et construire sa philosophie, il s’est donc intéressé de près à l’homme. En psychologue précurseur, Nietzsche a passé une grande partie de sa vie à analyser le comportement et le fonctionnement de l’être humain, et voici ce qu’il a découvert…

Selon Nietzsche, nous sommes tous animés par une pluralité de pulsions, de forces inconscientes qui contrôlent nos vies, nos actions, nos sentiments de manière plus ou moins stable. Et ces pulsions font naître en nous des passions joyeuses et des passions tristes.

Pour faire simple, les passions joyeuses sont celles qui nous tirent vers le haut, qui nous donnent envie d’aimer, de se réaliser pleinement, d’être épanouis dans notre vie et nos projets.

En revanche, les passions tristes représentent nos parts d’ombres, nos peurs, la haine, les ressentiments, la colère… Les passions tristes nous tirent vers le bas. Ce sont des énergies négatives qui nous empêchent de vivre heureux et finissent par nous détruire.

Alors, c’est pour éviter le pire que Nietzsche s’est creusé la tête qu’il développe sa notion de Volonté de puissance.

La Volonté de puissance est en chacun de nous

Une fois que Nietzsche a compris comment nous fonctionnons au plus profond de nous, il a pris peur. Sa crainte ? Que tous les hommes succombent à leurs passions tristes, et que l’humanité vire au chaos.

Voilà pourquoi il a théorisé la Volonté de puissance, qui représente cette force cachée en nous, qui tend à hiérarchiser nos pulsions pour éviter de sombrer du côté des passions tristes. Autrement dit, la Volonté de puissance est la force de s’accroître.

Cependant il y a une chose à faire attention : dans la bouche de Nietzsche cette Volonté de puissance ne signifie pas l’envie d’exercer sa puissance sur autrui, ni l’envie de dominer. Non, il s’agit à l’inverse de la croissance du « moi », du surpassement de soi-même.

Et justement, d’après Nietzsche, en chacun de nous sommeille une Volonté de puissance qui fait toujours pencher la balance du côté des passions heureuses et qui nous éloigne de nos bas instincts.

Cependant, Nietzsche est aussi très clair là-dessus : même la Volonté de puissance se trouve en chaque homme, nous n’en sommes pas tous pourvus de manière égale. Certains ont une Volonté de puissance débordante, d’autres moins.

Le Surhomme, symbole de la Volonté de puissance

C’est donc en théorisant la Volonté de puissance que Nietzsche a donné naissance au Surhomme.

Et vous l’aurez compris : la Volonté de puissance est la qualité n°1 du Surhomme.

Le Surhomme est l’homme qui utilise toute sa force pour maîtriser les passions tristes qui veillent au fond de lui. Chaque jour, il est acteur de sa propre vie, ses choix sont faits en conscience et il ne se laisse pas submerger par ses démons qui pourraient l’immobiliser. Le Surhomme est l’homme qui se dépasse, se contrôle dans le but de devenir la meilleure version de lui-même et de se créer la vie dont il rêve.

Et bien sûr, vous vous en doutez… En créant le surhomme et la Volonté de puissance, Nietzsche avait un but bien précis : il voulait que tout le monde s’en inspire afin de transformer les hommes, les rendre plus forts, et surtout plus libres.